Qui aurait cru que cette force de la nature qui détruit tout sur son passage peut avoir un impact positif sur la forêt? Et pourtant elle est quelque fois essentielle.
Depuis 1991, Parc Canada a entamé un important programme de brûlages dirigés pour certaines forêts. Le Parc de la Mauricie en est un exemple. Le but est de permettre aux graines de quelques espèces de pins de se disperser en faisant fondre la résine qui garde scellées les graines dans ses cônes, libérant du coup ses semences. C’est le cas du pin gris. Pour le pin blanc et le chêne rouge, le feu éliminera la compétition, laissant place aux jeunes pousses. Il aidera aussi à ouvrir le couvert forestier, ce qui donnera une lumière suffisante à ces jeunes pousses pour croître et se déployer.
En plus d’aider à la régénération des pins et des chênes, le feu de forêt est nécessaire à l’écosystème. Il enrichit le sol grâce aux cendres générant des fertilisants pour les semis.
La faune en entier en tire profit. Certains insectes, comme les coléoptères, viennent coloniser les zones incendiées. Ce qui attirent à leur tour les pics. Sans oublier les fruits sauvages qui repoussent en abondance après un incendie attirant les ours et les orignaux.
Tout ceci grâce au brasier contrôlé! L’impact que laisse ces brûlages aura définitivement un effet bénéfique sur les prochaines générations.
Feu, feu... Joli feu...
Photo : Martin Thibault